Les bougies transforment n’importe quel lieu en endroit agréable. Et je ne dis pas ça parce que je vends des bougies, mais parce que c’est vrai.
Sauf que voilà, ça reste quelque chose que l’on brûle. Alors pour faire les choses dans les règles de l’art, je vous partage quelques astuces.
La forme
Il y a plusieurs types de bougies : celles coulées dans des moules, qui tiennent toutes seules debout, et celles coulées dans des récipients.
Les bougies moulées sont rarement en cire 100 % végétale, car elles fondent plus facilement. On coupe le mélange avec des produits non végétaux pour qu’elles se tiennent mieux, et qu’elles coulent de manière plus homogène quand on les brûle. Les bougies moulées ont tout de même la réputation d’être plus décoratives que les bougies en récipient.
Les bougies coulées dans des récipients offrent plus de liberté, car elles ont moins de contraintes de tenue. On peut donc se permettre des mélanges en cire végétale et parfumée. On se sent aussi moins mal de brûler de jolies créations qui fondent à tout jamais.
Le contenant a son importance, car il va emmagasiner la chaleur et impacter la manière dont la bougie va se consumer. Il faudra aussi toujours prévoir quelque chose sous la bougie pour éviter qu’elle n’abîme l’endroit où elle est posée.
Généralement, les bougies sont des coups de cœur, que ce soit pour le parfum, ou pour la beauté de la chose. On ne se pose donc pas toujours la question de comment nous allons la consommer. Mais si vous cherchez des bougies pour une raison particulière – cadeau, décoration ou odeur spécifique – il est intéressant de réfléchir à ce que vous voulez en faire.
Une belle bougie moulée sera probablement exposée, et donc, inutile de la prendre parfumée, celui-ci s’évaporera rapidement avant même d’avoir été allumé. Elle devra également être brûlée dans un récipient pour éviter les problèmes de coulures.
Le récipient d’une bougie coulée, à l’inverse, vous restera sur les bras s’il n’est pas réutilisable.
La compo
Il y a un grand nombre de recettes dans la conception des bougies. Et c’est souvent là que se joue la vraie différence entre une bougie de grande surface et une bougie artisanale.
La paraffine, par exemple, est très utilisée parce qu’elle coûte peu cher et qu’elle permet d’avoir une bougie qui se tient bien, qui brûle de façon régulière et qui diffuse fort. Par contre, ça reste un dérivé du pétrole. Elle n’est pas renouvelable, et c’est souvent ce que l’on essaie d’éviter quand on veut un produit plus naturel.
La stéarine, elle, est un additif qui vient soit de graisses animales, soit de graisses végétales (souvent produite à partir d’huile de palme ou d’huile de coco). On l’ajoute pour durcir la cire, améliorer la tenue et faire brûler la bougie plus lentement. Ça donne une bougie plus résistante, mais ce n’est pas forcément un ingrédient que l’on souhaite toujours avoir dans sa composition.
Les cires végétales (soja, colza, coco…) sont de plus en plus utilisées, parce qu’elles sont renouvelables et qu’elles permettent une combustion plus propre. Elles fondent plus facilement et donc, tiennent moins bien pour certaines formes de bougies. Dans un récipient, elles sont idéales. L’inconvénient, c’est qu’elles sont plus chères et parfois plus capricieuses à travailler. Si vous cherchez une bougie plus respectueuse de l’environnement, c’est vers elles qu’il faut aller.
Le choix des mèches
La mèche, c’est un détail qui change tout. Elle doit être adaptée à la cire, au récipient et à la taille de la bougie. Pour les bougies edolweiss, j’utilise des mèches en coton avec une âme en papier. C’est un choix pratique, parce que je coule mes bougies à la main et que ce type de mèche reste bien en place, tout en offrant une combustion régulière.
Une mauvaise mèche, trop fine ou trop épaisse, et la bougie ne brûlera pas correctement : soit elle s’éteindra, soit elle creusera un tunnel, soit elle produira trop de fumée.
Le parfum, tout un art
Et puis il y a la question du parfum. Là encore, ce n’est pas juste “on ajoute quelques gouttes et ça sent bon” - si seulement! Chaque parfum a sa propre structure, et il ne réagit pas de la même manière une fois mélangé à la cire.
Un parfum d’agrume, par exemple, est beaucoup plus volatil qu’un parfum de vanille. Résultat : il s’évapore plus vite et il est parfois difficile à faire tenir. Un parfum floral ne va pas se mélanger de la même manière qu’un parfum fruité.
C’est une vraie science, un équilibre subtil entre la cire, la mèche et la fragrance.
Les bonnes questions
Pour choisir l’intensité d’un parfum et sa nature, il faut surtout se demander : dans quelle pièce la bougie sera-t-elle ? Quelle est la taille de cette pièce ? Est-ce que je veux que ça sente fort, ou plutôt de manière délicate ?
Si l’objectif est d’éliminer une odeur tenace, comme la cigarette, mieux vaut privilégier des senteurs fraîches et vives, par exemple les agrumes, l’eucalyptus ou la menthe. Ces notes ont tendance à masquer plus efficacement les mauvaises odeurs.
Pour un moment de détente à la maison, en fin de journée, on se tournera plutôt vers des odeurs qui rassurent et qui enveloppent, comme la vanille, l’ambre ou le bois de santal. Ce sont des parfums qui créent une atmosphère apaisante, presque cocooning.
Dans une salle de bain, ou juste après avoir fait le ménage, on aimera souvent un parfum qui évoque la propreté : des notes de linge frais, de coton, ou encore des fleurs légères comme le jasmin ou le muguet. Cela donne une impression nette et aérienne.
Souvent, c'est par hasard qu'on tombe sur sa bougie préférée. Alors testez! Si un parfum ne vous convient pas, offrez la bougie à quelqu'un à qui le geste plaira.
